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Crise COVID: aides aux étudiants

Depuis le début de la crise sanitaire, le Gouvernement a débloqué 6,9 millions d’euros pour renforcer les subsides sociaux des établissements de l’enseignement supérieur. Ces fonds permettent aux étudiants en difficultés en raison de la crise sanitaire de bénéficier d’une aide directe et individualisée, que ce soit pour les études, les repas, les loyers, les frais de déplacement, les frais informatiques ou des consultations psychologiques.

Afin d'aider les étudiants à trouver du soutien en cette période de crise, les pôles académiques de chaque province ((Universités, Hautes écoles, École des Arts et École de Promotion sociale) centralisent les inititaives prises au niveau local tant par les établissements eux-mêmes que par d'autres institutions (communes, provinces, asbl, etc.). Cliquez sur le pôle de votre région pour y trouver les aides proches de chez vous: 

L'Administration générale de l'enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles propose également une liste non-exhaustive des aides disponibles pour les étudiants ainsi que les organismes pouvant leur apporter du soutien (allocations d'études, lieux d'accès informatique, etc.)

Aides aux étudiants

Aide psychosociale

  • Si vous souffrez de problèmes psychiques modérément sévères vous pouvez suivre, chez un psychologue ou un orthopédagogue, un traitement ambulatoire de courte durée. Votre mutualité le remboursera en grande partie. Pour cela, vous avez besoin d’une prescription de votre médecin. Depuis le 2 avril 2020, les séances sont remboursées pour toutes les catégories d’âges. Une prescription de votre médecin vous permet (à vous ou votre enfant) de suivre une série de 4 séances. Si au terme d’une 1re série vous recevez une nouvelle prescription de renvoi, vous (ou votre enfant) pourrez à nouveau suivre 4 séances. Par an, la mutualité pourra rembourser un total maximum de 8 séances, même si vous avez suivi les séances auprès de psychologues différents.

Liste des orthopédagogues/psychologues cliniciens conventionnés dans les réseaux en santé mentale.

  • Dans le cadre de la CIM Santé, un Protocole d’accord visant à renforcer l’offre de soins psychiques a été adopté par les différentes entités en décembre 2020. L’aide mobile sera renforcée de 50 % en 2021 (dans le cadre du programme intervention précoce) afin qu'elle puisse se concentrer encore davantage sur le soutien et les soins aux jeunes et aux jeunes adultes vulnérables souffrant de problèmes de santé mentale, en mettant particulièrement l’accent sur l'enseignement secondaire, les hautes écoles et les universités.

Les équipes mobiles avec une composition multidisciplinaire, peuvent donc non seulement accompagner les jeunes et les jeunes adultes à domicile, mais aussi dans tout lieu approprié, à l'extérieur comme à l'intérieur. 
 

  • Une première écoute psychosociale, qui redirigera vers un autre service compétent si nécessaire, est directement accessible via  

Le n°107 : télé-accueil

Le n°103 : écoute enfants et adolescents 

  • Le site Info-Coronavirus reprend les informations validées concernant le soutien psychosocial. 
  • En Région de Bruxelles-Capitale, l’ensemble des étudiants de l’enseignement supérieur, universitaire ou non, peuvent bénéficier des services d’aide psychologique offerts par PsyCampus

Le site Connecting Brussels reprend les initiatives d’entraides organisées à Bruxelles. 
Le répertoire de la Plateforme de concertation pour la santé mentale permet de trouver des intervenants en région bruxelloise. 
 Le site Connecting Brussels reprend les initiatives d’entraides organisées à Bruxelles. 
 

  • En Wallonie, la page de l’AVIQ  "Trouver du soutien" rassemble des ressources pour trouver du soutien et prendre soin de soi. 

 

Allocations familialles

Le Gouvernement wallon a décidé d’adopter une mesure de soutien aux étudiants.  Celle-ci permet d’immuniser tous les jobs d’étudiants dans la comptabilisation des 240h/trimestre ou du revenu mensuel afin de permettre aux étudiants qui voient leurs cours ou stages suspendus de se porter volontaire et ainsi pour renforcer les équipes des maisons de repos, structures pour personnes handicapées, hôpitaux, grandes surfaces, … dans le cadre d’un contrat d’occupation d’étudiant.  Ainsi, ces derniers peuvent continuer à bénéficier des prestations familiales sans obstacle.  Cette mesure permet de ne pas pénaliser les étudiants qui veulent se rendre utiles durant la crise. 
 
Cette mesure prévoit également de retirer le chômage temporaire des obstacles au droit aux allocations familiales. En effet, compte tenu du confinement, certains étudiants suivant une formation en alternance ou des formations chef d’entreprise voient leur stage suspendu et deviennent chômeurs temporaires. Ainsi les enfants bénéficiaires ne sont pas pénalisés. 
 
De même, les dispositions neutralisent les montants perçus en qualité de chômeurs temporaires puisque certains enfants vont dépasser de peu le plafond de revenus autorisés (562,93/mois) en conjuguant les revenus partiels de leur stage et le chômage temporaire et perdre le bénéfice des prestations familiales si les revenus liés au chômage temporaire ne sont pas neutralisés avec les conséquences dommageables que l’on imagine pour eux et/ou leur famille. 
 
Par ailleurs, l’arrêté prévoit des dispositions en lien avec l’enseignement qui restent en vigueur jusqu’à la fin de la crise sanitaire.  Il s’agit d’une part, de déroger à l’obligation de suivre 17h de cours par semaine pour pouvoir bénéficier des prestations familiales pendant le confinement et d’autre part, de permettre le maintien aux prestations familiales pour les enfants qui sont en dernière année dans l’enseignement supérieur dont les examens en juin ou septembre 2020 ne sont pas organisés, ou dont certaines activités d’études requises pour l’obtention du diplôme sont postposées, en raison de la crise sanitaire du covid-19.  
 
A Bruxelles, le Collège de la COCOM a décidé d’apporter une aide financière directe aux familles à l’occasion de la rentrée scolaire de 2020. Cette allocation extraordinaire, qui a pris la forme d’un versement unique de 100 euros, a été accordée automatiquement à tous les ménages qui perçoivent des suppléments sociaux dans le cadre du système bruxellois d’allocations familiales qui est entré en vigueur au 1er janvier 2020. Les ménages bénéficient des suppléments sociaux dans la mesure où leurs revenus annuels brut imposables sont inférieurs à 45.900 euros.  
 

Allocations d'insertion

Les jeunes qui sortent des études ont normalement droit à des allocations d'insertion (référez-vous à la page 88) pendant 36 mois. Dans certains cas, cette période peut être prolongée (par exemple en raison du suivi d'études ou d'une formation, en cas d'occupation, …). Pour déterminer cette période de 36 mois (éventuellement prolongée), il n'est pas tenu compte de la période allant d'avril à décembre 2020 inclus.  À savoir qu'il n'y a pas de prolongation lorsque le droit aux allocations d'insertion avait déjà pris fin avant le 1er avril 2020. 
 

Logement

A Bruxelles, l’Agence Immobilière Sociale Étudiante (A.I.S.E.), créée en 2016 à l’initiative du gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale et du monde de l’enseignement supérieur, fonctionne selon le principe des Agences Immobilières Sociales (A.I.S.) mais s’adresse exclusivement aux étudiants et gère 400 logements à leur destination.    

En Wallonie, : 2018 - Réforme du droit de bail introduit deux innovations : le bail étudiant et le bail de colocation, afin de combler le vide juridique qui existait en la matière.

  • Les internats autonomes/Maisons des étudiants proposent des formules logement et pension complète pour 250 euros/mois
  • L’ASBL un toit-deux âges propose une formule de logement « intergénérationnelle » : logement chez l’habitant (plus de 50 ans) pour un loyer entre 180 et 300 euros 

Aide alimentaire

Différentes initiatives sont prises au niveau local afin de soutenir les étudiants confrontés à des difficultés financières en offrant des (paniers) repas à prix réduits.  Les épiceries sociales sont en général financées par les établissements eux-mêmes qui sont renforcés par l’action du gouvernement.  
 
Les informations sont ici reprises par zones géographiques :  
 
Dans le Hainaut, les établissements du pôle hainuyer ont décidé d’unir leurs forces et de mener une action collective en mettant sur pied une distribution d’aide alimentaire, intitulé « Student Food Service » qui sera opérationnelle dès la première semaine du mois de mars au sein de 4 sites des institutions partenaires du Pôle hainuyer en collaboration avec le CPAS de la Ville de Mons et SOREAL et des associations étudiantes. 
 
À Bruxelles
, l'ASEB (Association pour la solidarité étudiante en Belgique) est présente sur cinq sites bruxellois et offre un service d’épicerie solidaire aux étudiants en difficulté économique. Par ailleurs, elle permet aux étudiants d’être mieux informés, orientés, accompagnés, qu’il s’agisse de l’accès aux droits, aux soins, au logement, ou encore d’une aide administrative, et développe des partenariats avec les services universitaires concernés.  Concrètement, l’association procède à la distribution de paniers alimentaires composés de produits de première nécessité (riz, pâtes, lait, beurre) et l’organisation de “dîners de la solidarité”. 
 
À Liège et dans le Luxembourg, de février à juin 2021, l'Université de Liège propose des paniers gratuits de produits bio et locaux pour soutenir les étudiant·es qui peinent à faire face aux dépenses du quotidien (Liège, Gembloux, Arlon). 

L ’ASBL « En Ville et les Copains » et la Ville de Liège, proposent depuis le 4 décembre 2021, 200 repas à 1€, 3 fois par semaine, pour les étudiants précarisés. Ces repas seront distribués 3 fois par semaine sur réservation via le téléphone vert de l’association « Liège Solidaire ». Chaque étudiant peut obtenir deux fois par semaine un repas préparé pour un montant maximal de 1€.  
 
A Namur, la Solidarithèque est une épicerie solidaire créée et gérée par les services sociaux de l’UNamur, de la HEAJ et de la HEPN en partenariat avec l’Association pour la Solidarité Étudiante en Belgique (ASEB).  La Solidarithèque est ouverte à tous les étudiants de l’enseignement supérieur et leur permet d’accéder à un panier alimentaire pour 4 euros.  Afin de s’adapter aux normes sanitaires et éviter les rassemblements, l’épicerie privilégie le nouveau système de réservation par mail du lundi au mercredi (avant 15h). 

À Louvain-la-Neuve, le service d’aide aux étudiant fourni des tickets repas (pour les restos universitaires – uniquement en take away) aux étudiants en besoin et il fournit des tickets repas aux étudiants qui en ont besoin.  

Depuis 2015, l’asbl Centre Placet à Louvain-la-Neuve développe en collaboration avec différents partenaires comme le CPAS et la Croix-Rouge, une épicerie sociale proposant une aide alimentaire et des ateliers de sensibilisation à l’alimentation saine et équilibrée dans un espace d’accueil convivial, « Les Vents du Sud » et, sur le campus de Woluwé, la banque alimentaire Free alma, développée en collaboration avec l’ASEB et les  hautes écoles du site propose à tous les étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur sur le site de Woluwé, sans critère social requis, des paniers à 4 euros.
 

Cohésion sociale - CPAS

Le gouvernement fédéral a débloqué des moyens supplémentaires pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire :  

  • Subside "Covid-19" de 115 millions d'euros à destination des publics cibles des CPAS (possibilité d'allouer ces montants également en 2021). Ces aides ont notamment permis l’achat de matériel informatique aux étudiants ;  
  • Février 2021 : 30 millions dégagés à destination des 18-25 ans.   

Un CPAS, ou "centre public d'action sociale", assure la prestation d'un certain nombre de services sociaux et veille au bien-être de chaque citoyen. Chaque commune ou ville a son propre CPAS offrant un large éventail de services (aide financière, logement, aide médicale, aide et les soins à domicile, mise au travail, médiation de dettes, aide psychosociale, assistance judiciaire, admissions dans des institutions, accueil dans des centres d'aide sociale, accueil de crise, accompagnement et assistance financière concernant l'approvisionnement en énergie, chèques culturels pour favoriser la participation sociale et culturelle, ...). Toutes les personnes peuvent bénéficier de l'assistance sociale du CPAS. Si vous désirez faire appel à l'assistance sociale, vous pouvez vous rendre au CPAS de votre commune. 
 

Internet gratuit et lieux d'accès informatiques

Les étudiants qui ne disposent pas d’un accès internet à domicile peuvent, durant la crise sanitaire, disposer d’un accès gratuit et temporaire à l’internet grâce à la mise à disposition des hotspots de Proximus et Telenet.   
 
Consultez la page Internet gratuit et lieux d'accès informatique pour les étudiants

Minerval

Les étudiants boursiers ne paient pas de minerval. Une réduction de minerval est prévue pour les étudiants « de condition modeste ». Le gouvernement de la FW-B s’est engagé à geler le minerval. 

Mobilité / Transports

Les bénéficiaires d’une allocation d’études du supérieur qui ne louent pas de kot et qui habitent à plus de 20 kilomètres de l'établissement d'enseignement bénéficient, en plus de l’allocation d’études, de 120 euros et d’un complément de 50 euros s‘ils ont un abonnement SNCB. 
 
Les jeunes et les étudiants bénéficient de tarifs particulièrement favorables, valables dans toutes les circonstances.  Un effort de la SNCB va être fourni pour mieux faire connaitre l’existence de ces tarifs. Plus d'informations sur les tarifs de la SNCB qui s’adressent aux jeunes se retrouvent sur le site de la SNCB. 
 
En Wallonie, il est possible de se faire rembourser partiellement des abonnements, en arrêtant son abonnement avant sa date de fin de validité. Cette mesure générale fait partie des conditions générales du TEC (hors crise sanitaire également).

Depuis le 1er septembre 2020, une réduction de 35% a eu lieu dans le cadre de la gratuité progressive. C’est ainsi qu’un jeune de 18-24 ans, quel que soit son statut, paye moins de 10€ par mois avec son abonnement de moyenne ou longue durée. 
 

Factures d'énergie

En Wallonie, toutes les mesures de protection sociale adoptées en matière d’énergie bénéficient aussi aux étudiants relevant de la protection sociale (client protégé conjoncturel, interdiction des coupures jusque fin mars, aide directe sous forme de prime électricité et gaz pour les ménages disposant d’un compteur à budget). Plus d'informations par téléphone via le 1718. 
 
A Bruxelles-Capitale, afin de de protéger les clients en difficulté de paiement de leurs factures de gaz et/ou d’électricité et d’une coupure possible, la Région de Bruxelles-Capitale a créé une mesure de protection appelée, le statut de client protégé.  Ce statut est étendu à de nouvelles catégories de ménages dans le cadre de la crise sanitaire.
 

Jobs étudiants

Pour les étudiants qui travaillent dans le secteur des soins de santé ou dans l’enseignement, les heures prestées lors du quatrième trimestre (octobre-décembre) 2020 et du premier trimestre (janvier-mars) 2021 ne sont pas prises en compte. Elles n’apparaîtront donc pas dans le compteur. Cette règle est également d'application aux étudiants occupés par un bureau intérimaire dans les secteurs des soins de santé ou de l'enseignement. 
 
Le gouvernement bruxellois a décidé de prolonger temporairement la mesure de suppression de la limitation des 240 heures de travail par trimestre pour les étudiants et les demandeurs d'emploi. Les étudiants et les demandeurs d'emploi pourront travailler plus de 240h au cours du quatrième trimestre 2020 et du premier trimestre 2021.  
 
A noter que cette mesure avait déjà été mise en place pour le deuxième et le troisième trimestre 2020. Les heures prestées par les étudiants du 1er avril au 30 juin 2020 sont neutralisées pour le contingent des 475 heures. Elles sont également neutralisées du 1er avril 2020 au 31 mars 2021 pour les allocations familiales. Les étudiants peuvent donc exceptionnellement travailler davantage que 240h au cours du 2ème, 3ème et 4ème trimestres 2020 et 1er trimestre 2021 - même si l'étudiant ne continue pas ses études l'année scolaire suivante - sans perdre le droit aux allocations familiales. 
 
 

Allocations d'études

Les allocations (ou bourses) d’études sont des aides financières octroyées aux étudiants de condition peu aisée.  Plus d’un étudiant sur cinq en Fédération Wallonie-Bruxelles perçoit une bourse d’études. Il ne paie dès lors aucun minerval et a droit à l’impression gratuite des supports de cours. 

Aides à la réussite

Renseignez-vous auprès de votre établissement pour connaitre les dispositifs mis à votre service. 
 
De manière générale, afin d’accompagner les étudiantes et étudiants dans leur projet d’études et les aider à réussir, les pôles et les établissements ont mis en place une série de dispositifs, tels que :

  • des lieux d’études et de travail (bibliothèques, salles informatiques...)
  • des personnes ressources (guidances, coachs, aides méthodologiques...)
  • des ressources en ligne (cours en ligne et exercices, université virtuelle...)
  • des blocus assistés et blocus résidentiels 

 83 millions d’euros sont consacrés à des moyens d’aide à la réussite. 6 millions d’euros supplémentaires ont été octroyés aux établissements pour de l’aide à la réussite prioritairement consacrée aux étudiants de première année de bachelier. Ces fonds supplémentaires permettront aux établissements d’enseignement supérieur de proposer des activités supplémentaires de remédiation, des tutorats, des sessions d’exercice en petit groupe. L’objectif est d’aider les étudiants à vaincre les difficultés qu’ils pourraient rencontrer, et les préparer au mieux à aborder la suite de leur parcours académique dans les meilleures conditions.